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Le jeudi de la poésie chez Asphodèle

 

 Premier homme tu as courbé la tête en pénétrant ton antre,

Tu es seul, tu frisonnes de froid, la peur saisit ton ventre,

Les ténèbres te font trembler, ton ouïe affûtée scrute le silence,

Tu avances d’un pas, dans cet espace immense.

 

En ce lieu discret, tu établiras un gîte, un nid ou un repère,

Tu brûleras le bois pour en réchauffer l’air,

Tu y seras le maître, ainsi que ton aimée,

Et la lignée de ton sang, plus jamais terrifiée.

 

Ta descendance traversera le temps,

Conservant dans ces gènes, ce souci incessant,

D’avoir sur la tête, un abri permanent,

La protégeant de la pluie, du soleil et du vent.

 

Une cheminée centrale y sera disposée,

Élançant ses volutes dans le ciel tourmenté,

Réchauffant le corps, illuminant les yeux,

Du craquement divin de ses gerbes de feu.

 

Suspendue dans l’espace, arrivant du néant,

Retenant de ses griffes crochues, un chaudron bouillonnant,

Une crémaillère de fer, tiendra dans son écrin,

Une pitance nouvelle, chauffée dés le matin.

 

En ce jour Merveilleux symbole d’amitié,

Famille, amis, et autres invités sont ici rassemblés,

Perpétuant ces rites, si souvent répétés,

Dans cette maison, ce gîte… si durement gagné !

 

Poème écrit par: Pierre ST Vincent

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croqueurs

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de la communauté des Croqueurs de Mots

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Par ce poème je clôture ma quinzaine à la barre du défi 124 des Croqueurs de Mots

Dont le thème était : « La crémaillère »

Je remercie tous les Croqueurs de Mots,

Anciens, fidèles, nouveaux

De s’être pris au jeu

Et de m’avoir accueillie aussi chaleureusement.

Je tâcherai d’être toujours à la hauteur de vos attentes.

Bises amirales

Dômi

Par ce poème je participe aussi

Aux jeudis de la Poésie chez Asphodèle

Qui est devenu pour moi

Un rendez-vous incontournable.

asphodèleEn cliquant sur l’image

Vous accédez au blog « Les lectures d’Asphodèle, les humeurs et l’écriture »

les passeurs de mots sur la plateforme apln

Et si Evajoe me le permet je publie sur la communauté des passeurs de mots.

 

Louis Aragon, (1897 – 1982). Écrivain français. Vers 1940. © akg – images

Louis Aragon, (1897 – 1982). Écrivain français. Vers 1940.

 

« Je vous salue ma France »

 

Je vous salue ma France, arrachée aux fantômes !

Ô rendue à la paix ! Vaisseau sauvé des eaux…

Pays qui chante : Orléans, Beaugency, Vendôme !

Cloches, cloches, sonnez l’angélus des oiseaux !

 

Je vous salue, ma France aux yeux de tourterelle,

Jamais trop mon tourment, mon amour jamais trop.

Ma France, mon ancienne et nouvelle querelle,

Sol semé de héros, ciel plein de passereaux…

 

Je vous salue, ma France, où les vents se calmèrent !

Ma France de toujours, que la géographie

Ouvre comme une paume aux souffles de la mer

Pour que l’oiseau du large y vienne et se confie.

 

Je vous salue, ma France, où l’oiseau de passage,

De Lille à Roncevaux, de Brest au Montcenis,

Pour la première fois a fait l’apprentissage

De ce qu’il peut coûter d’abandonner un nid !

 

Patrie également à la colombe ou l’aigle,

De l’audace et du chant doublement habitée !

Je vous salue, ma France, où les blés et les seigles

Mûrissent au soleil de la diversité…

 

Je vous salue, ma France, où le peuple est habile

À ces travaux qui font les jours émerveillés

Et que l’on vient de loin saluer dans sa ville

Paris, mon cœur, trois ans vainement fusillé !

 

Heureuse et forte enfin qui portez pour écharpe

Cet arc-en-ciel témoin qu’il ne tonnera plus,

Liberté dont frémit le silence des harpes,

Ma France d’au-delà le déluge, salut !

 

Louis Aragon, Le Musée Grévin, 1943

 

Suite au résultat désastreux des élections d’hier

Partout en Europe,

J’ai choisi ce poème d’Aragon qui témoigne

De son patriotisme pour la France sans jamais avoir déversé

Dans le Nationalisme!!!

Et pour ceux qui croient vraiment en ce parti semant la haine

J’ai choisi cette citation

Pour le dico-citations

Sur l’annuaire pour les Nuls!!!

annuaire pour les nuls sur la plateforme apln

 « Le contrat est sans valeur :

Dieu nous a vendu le paradis en viager sans nous avertir qu’il était immortel. »

Et je partage également avec Asphodèle

Pour la poésie du jeudi.

asphodèle

 

Trente ans déjà

Et alors on va pas en faire un plat

Trente ans c’est un bail

Et voilà que j’en baille

Arrête tu sais que je rigole

Tu as toujours été mon idole

OK cette fille

Et alors ce n’était pas une amie

Toi et moi

C’est clair ce n’était qu’émoi

De beaux enfants

Ce n’est pas du vent

Nous voilà, toi grand père

Et moi grand-mère

Bon on fait quoi en attendant

On se donne encore trente ans?

Quoi j’en demande de trop!

Ok je sais que je ne suis pas de tout repos

Je sais, croix de fer, croix de bois

Jamais je ne pourrai me lasser de toi!!!

-dimdamdom-

(Mai 2011)

asphodèle

Pour la poésie du jeudi chez Asphodèle

J’aime comparer ma poésie

A de grands auteurs

C’est ainsi que je vous ai dégoté

Ce petit (heu long) poème

Et c’est drôle j’y ai retrouvé comme le manifeste Prévert,

tous les états d’esprits par lesquels un homme peut passer,

du chagrin à la gaieté, de la méchanceté à la bonté, de la joie au désespoir.

 Ces états d’âme se reflètent entre autre dans ses poèmes sur l’amour.

Prévert évoque tour à tour l’amour vache, l’amour fou ou romantique,

l’inquiétude que cet amour puisse s’estomper, ou encore la vie sans amour.

 Cet amour

Si violent

Si fragile

Si tendre

Si désespéré

Cet amour

Beau comme le jour

Et mauvais comme le temps

Quand le temps est mauvais

Cet amour si vrai

Cet amour si beau

Si heureux

Si joyeux

Et si dérisoire

Tremblant de peur comme un enfant dans le noir

Et si sûr de lui

Comme un homme tranquille au milieu de la nuit

Cet amour qui faisait peur aux autres

Qui les faisait parler

Qui les faisait blêmir

Cet amour guetté

Parce que nous le guettions

Traqué blessé piétiné achevé nié oublié

Parce que nous l’avons traqué blessé piétiné achevé nié oublié

Cet amour tout entier

Si vivant encore

Et tout ensoleillé

C’est le tien

C’est le mien

Celui qui a été

Cette chose toujours nouvelle

Et qui n’a pas changé

Aussi vrai qu’une plante

Aussi tremblante qu’un oiseau

Aussi chaude aussi vivante que l’été

Nous pouvons tous les deux

Aller et revenir

Nous pouvons oublier

Et puis nous rendormir

Nous réveiller souffrir vieillir

Nous endormir encore

Rêver à la mort,

Nous éveiller sourire et rire

Et rajeunir

Notre amour reste là

Têtu comme une bourrique

Vivant comme le désir

Cruel comme la mémoire

Bête comme les regrets

Tendre comme le souvenir

Froid comme le marbre

Beau comme le jour

Fragile comme un enfant

Il nous regarde en souriant

Et il nous parle sans rien dire

Et moi je l’écoute en tremblant

Et je crie

Je crie pour toi

Je crie pour moi

Je te supplie

Pour toi pour moi et pour tous ceux qui s’aiment

Et qui se sont aimés

Oui je lui crie

Pour toi pour moi et pour tous les autres

Que je ne connais pas

Reste là

Lá où tu es

Lá où tu étais autrefois

Reste là

Ne bouge pas

Ne t’en va pas

Nous qui sommes aimés

Nous t’avons oublié

Toi ne nous oublie pas

Nous n’avions que toi sur la terre

Ne nous laisse pas devenir froids

Beaucoup plus loin toujours

Et n’importe où

Donne-nous signe de vie

Beaucoup plus tard au coin d’un bois

Dans la forêt de la mémoire

Surgis soudain

Tends-nous la main

Et sauve-nous

-Jacques Prévert-

 

asphodèle

Ils arrivent par vagues

Investissent la cime des arbres

 

Les peupliers sans feuille

Se couvrent d’un feutre noir

Fait de petits êtres frêles

Accrochés à leur faîte

 

La nuit tombe vite

Le ciel se pare de mauve

Le soleil se cristallise

Le vent se lève un peu

 

Des éclaireurs passent

Ramenant peu après

Une myriade d’attardés.

Ils s’agglutinent, se tassent

Se rassemblent pourquoi faire ?

 

Piaillant à l’unisson

Appelant leurs congénères

« L’instant » est intense

Ils trépignent d’impatience

 

D’autres arrivent encore

Virevoltent un moment

En virage serré

Repèrent un emplacement

Et se posent rapidement

 

L’heure approche, ça se sent

Ils s’agitent bruyamment

Les arbres tremblent

Investis d’un courant

 

D’un seul coup c’est parti

Le signal est donné

 

 

Des milliers d’étourneaux

Commandés par magie

A l’instar d’un chef,

Ou d’une envie

A l’unisson s’envolent

Dans un ordre parfait

Le ballet peut commencer

 

Ailes contre ailes sans un bruit

Ils montent très haut

Font des vagues dans le ciel

En formation serrée

Virent en piqué

S’éparpillent dans le vent

Se regroupent d’un coup

Descendent en cascade

Remontent d’un trait

 

Des ondes se forment

S’éloignent, se rapprochent

Au loin poussières grises

Plus près étoiles noires

Sur l’aile amas sombre

 

Ils passent, repassent au dessus de moi

En silence font des vagues

Ce ballet est pour moi ?

Ou peut-être l’annonce

D’un périple prochain

Vers des cieux africains

 

Je ne les distingue plus

Ils se perdent dans la nuit

Quinze minutes de tournis

Des étoiles plein les yeux

Je « vole » maintenant

Rattraper mon retard.

-auteur inconnu-

Si toi l’auteur de ce poème venait ici à te reconnaître

Sache que je ne t’ai pas volé tes mots

Mais que je les ai partagés

Afin de leur redonner une nouvelle vie!!!

J’espère Asphodèle que tu me pardonneras ce retard une fois de plus 😉

Ce qui m’amène à cette citation

Pour l’annuaire pour les Nuls

annuaire pour les nuls sur la plateforme apln

« Il n’y a pas d’affaires urgentes. Il n’y a que des affaires en retard. »

 

asphodèle

Dans l’introduction de cette page

Je dis ceci…

« Est poète aussi celui qui vous donne l’envie

 D’aimer la poésie

 En partageant des mots jolis

 Empruntés à autrui »

C’est pourquoi j’ai décidé

De participer tous les jeudis

Au défi chez Asphodèle

« La poésie du jeudi »

Cette semaine j’ai choisi un grand de la poésie

Louis Aragon.

J’aime beaucoup sa … et particulièrement cette poésie

Que je vous ai retranscrite telle qu’on peut la trouver sur le net

Sans oser y changer le moindre interligne 😉

 

L’auteur élève la voix – Poéme

Poéme / Poémes d’Louis Aragon

 

Es sont partis
J’écoute mourir les pas sur la route je les suis

Je demeure arrêté comme un train dans un tunnel de suie

On dirait un signal interminablement dans la nuit qui sonne

Personne personne personne

Il me semble avoir entendu déjà quelque part cette chanson

Ancienne ancienne ancienne

Même quand on n’y voit goutte il faut prendre les choses comme elles sont

Et nous à vingt ans devant nous qu’est-ce qu’on voyait de la route
Nous qu’est-ce qu’on avait à dire somme toute

J’écoute les pas mourir j’écoute
Au loin mourir les jeunes gens

Hélas ce n’est pas là parler par métaphore

Ceux même qui ne meurent pas quelque chose en eux s’est éteint

Quelque chose qui meurt en eux sans même attendre le matin

Ô pâle cigarette des mots qu’étoile un dernier effort

Il n’y a pas que des feux d’artifice où se brûler les doigts

On se dit d’abord c’est du jeu rien n’est joli comme les flammes

Et comme les autres d’abord on croyait faire ce qu’on doit

Le diable ne rend pas leur jeunesse à ceux dont il a pris l’âme

Ceux qui s’en reviennent flétris et ceux qui n’en reviennent pas

Nous aussi nous avons appris à vingt ans à marquer le pas

Il y a pour vous jeunes gens toujours une guerre où partir

Partir on se dit c’est partir et peu nous importe comment
Puisque aussi bien vivre ou mourir l’un comme l’autre n’a do sens
Il s’agit d’être ivre ou courir ce monde cruel et dément
Moi la démence dans les mots m’y paraissait une innocence
Et je comprends ceux qui se font une bouche d’obscurité
Ils sont à leur tour aujourd’hui ce qu’hier nous avons été

Il y a pour vous jeunes gens toujours une guerre où partir

Une bonne fois éprouver comme à la nage sa folie
Aller jusqu’au bout de sa force aussi loin qu’on peut

dans la mer
Comme on découvre le plaisir comme on s’y plonge et s’y

oublie
Faire encore une fois l’amour quitte à mourir de le refaire
Honte à qui trouve sa limite à qui sa limite suffit
Prudemment qui reprend sa mise et qui décline le défi

Il y a pour vous jeunes gens toujours une guerre où partir

Tout était pour vous un grand rire au seuil d’un pays inconnu

Vous portiez en vous ce pouvoir que les yeux ne peuvent pas voir

Vous aviez l’âge triomphant qui marque tout de son pied nu

Ce soleil du dedans de vous à vos gestes mettait sa gloire

Les murs sont faits pour les sauter
On ne court jamais assez loin

Quand on en brise les miroirs la belle couleur qu’ont les poings

Il y a pour vous jeunes gens toujours une guerre où partir

Quand le soir vient sur vous avec la mémoire du jour qui fut

Que vous vous asseyez pesamment dans vos jambes sur la terre

Ce sable dans votre gorge est-ce bien l’orgueil de vos refus

Qu’est-ce qui vous fait le regard de ceux qui préfèrent se taire

Pouvez-vous parler d’autre chose avec ce fusil dans vos mains

Autour de vous la nuit mûrit profondément des mots humains

Il y a pour vous cependant toujours une guerre où partir

D’abord on se servait des mots comme des œufs font les jets d’eau

Et puis voilà qu’ils ont pris dans la paume une chaleur vivante

Nous aussi nous pensions qu’il fallait attendre courber le dos

Je me souviens d’une autre guerre et voilà la guerre suivante

Et bien sûr que cela fait mal ce qu’on y trouve ressemblant

Et qu’il y ait entre les choses et les mots ce lien sanglant

Il y a pour vous jeunes gens toujours une guerre où partir

Le bien le mal qui ne sait plus les distinguer il s’étourdit

Si la guerre est l’honneur de l’homme ainsi qu’on le disait naguère

Pesez vos mots hommes qui naissez à l’homme
Je vous le dis

Eh bien faites-la mais qu’elle soit à votre honneur cette guerre

Que ce soit du moins une guerre à vous
Enfants de la
Patrie

Où l’on ne puisse entre la chose et le mot honneur faire son tri

Il y a pour vous jeunes gens toujours une guerre où partir

Il y a un monde à conquérir autrement que par le canon
Un monde où jeter joyeusement votre gant dans la

balance
Un monde où l’on peut appeler toutes les choses par leur

nom
Il y a un monde à la taille de l’homme et de sa violence
Où tous les mots de l’homme entre la vie et la mort ont

choisi
Je réclame dans ce monde-là la place de la poésie

louis-aragon

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-dimdamdom-

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