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Archives mensuelles : mai 2014

Louis Aragon, (1897 – 1982). Écrivain français. Vers 1940. © akg – images

Louis Aragon, (1897 – 1982). Écrivain français. Vers 1940.

 

« Je vous salue ma France »

 

Je vous salue ma France, arrachée aux fantômes !

Ô rendue à la paix ! Vaisseau sauvé des eaux…

Pays qui chante : Orléans, Beaugency, Vendôme !

Cloches, cloches, sonnez l’angélus des oiseaux !

 

Je vous salue, ma France aux yeux de tourterelle,

Jamais trop mon tourment, mon amour jamais trop.

Ma France, mon ancienne et nouvelle querelle,

Sol semé de héros, ciel plein de passereaux…

 

Je vous salue, ma France, où les vents se calmèrent !

Ma France de toujours, que la géographie

Ouvre comme une paume aux souffles de la mer

Pour que l’oiseau du large y vienne et se confie.

 

Je vous salue, ma France, où l’oiseau de passage,

De Lille à Roncevaux, de Brest au Montcenis,

Pour la première fois a fait l’apprentissage

De ce qu’il peut coûter d’abandonner un nid !

 

Patrie également à la colombe ou l’aigle,

De l’audace et du chant doublement habitée !

Je vous salue, ma France, où les blés et les seigles

Mûrissent au soleil de la diversité…

 

Je vous salue, ma France, où le peuple est habile

À ces travaux qui font les jours émerveillés

Et que l’on vient de loin saluer dans sa ville

Paris, mon cœur, trois ans vainement fusillé !

 

Heureuse et forte enfin qui portez pour écharpe

Cet arc-en-ciel témoin qu’il ne tonnera plus,

Liberté dont frémit le silence des harpes,

Ma France d’au-delà le déluge, salut !

 

Louis Aragon, Le Musée Grévin, 1943

 

Suite au résultat désastreux des élections d’hier

Partout en Europe,

J’ai choisi ce poème d’Aragon qui témoigne

De son patriotisme pour la France sans jamais avoir déversé

Dans le Nationalisme!!!

Et pour ceux qui croient vraiment en ce parti semant la haine

J’ai choisi cette citation

Pour le dico-citations

Sur l’annuaire pour les Nuls!!!

annuaire pour les nuls sur la plateforme apln

 « Le contrat est sans valeur :

Dieu nous a vendu le paradis en viager sans nous avertir qu’il était immortel. »

Et je partage également avec Asphodèle

Pour la poésie du jeudi.

asphodèle

 

Trente ans déjà

Et alors on va pas en faire un plat

Trente ans c’est un bail

Et voilà que j’en baille

Arrête tu sais que je rigole

Tu as toujours été mon idole

OK cette fille

Et alors ce n’était pas une amie

Toi et moi

C’est clair ce n’était qu’émoi

De beaux enfants

Ce n’est pas du vent

Nous voilà, toi grand père

Et moi grand-mère

Bon on fait quoi en attendant

On se donne encore trente ans?

Quoi j’en demande de trop!

Ok je sais que je ne suis pas de tout repos

Je sais, croix de fer, croix de bois

Jamais je ne pourrai me lasser de toi!!!

-dimdamdom-

(Mai 2011)

asphodèle

Pour la poésie du jeudi chez Asphodèle

J’aime comparer ma poésie

A de grands auteurs

C’est ainsi que je vous ai dégoté

Ce petit (heu long) poème

Et c’est drôle j’y ai retrouvé comme le manifeste Prévert,

tous les états d’esprits par lesquels un homme peut passer,

du chagrin à la gaieté, de la méchanceté à la bonté, de la joie au désespoir.

 Ces états d’âme se reflètent entre autre dans ses poèmes sur l’amour.

Prévert évoque tour à tour l’amour vache, l’amour fou ou romantique,

l’inquiétude que cet amour puisse s’estomper, ou encore la vie sans amour.

 Cet amour

Si violent

Si fragile

Si tendre

Si désespéré

Cet amour

Beau comme le jour

Et mauvais comme le temps

Quand le temps est mauvais

Cet amour si vrai

Cet amour si beau

Si heureux

Si joyeux

Et si dérisoire

Tremblant de peur comme un enfant dans le noir

Et si sûr de lui

Comme un homme tranquille au milieu de la nuit

Cet amour qui faisait peur aux autres

Qui les faisait parler

Qui les faisait blêmir

Cet amour guetté

Parce que nous le guettions

Traqué blessé piétiné achevé nié oublié

Parce que nous l’avons traqué blessé piétiné achevé nié oublié

Cet amour tout entier

Si vivant encore

Et tout ensoleillé

C’est le tien

C’est le mien

Celui qui a été

Cette chose toujours nouvelle

Et qui n’a pas changé

Aussi vrai qu’une plante

Aussi tremblante qu’un oiseau

Aussi chaude aussi vivante que l’été

Nous pouvons tous les deux

Aller et revenir

Nous pouvons oublier

Et puis nous rendormir

Nous réveiller souffrir vieillir

Nous endormir encore

Rêver à la mort,

Nous éveiller sourire et rire

Et rajeunir

Notre amour reste là

Têtu comme une bourrique

Vivant comme le désir

Cruel comme la mémoire

Bête comme les regrets

Tendre comme le souvenir

Froid comme le marbre

Beau comme le jour

Fragile comme un enfant

Il nous regarde en souriant

Et il nous parle sans rien dire

Et moi je l’écoute en tremblant

Et je crie

Je crie pour toi

Je crie pour moi

Je te supplie

Pour toi pour moi et pour tous ceux qui s’aiment

Et qui se sont aimés

Oui je lui crie

Pour toi pour moi et pour tous les autres

Que je ne connais pas

Reste là

Lá où tu es

Lá où tu étais autrefois

Reste là

Ne bouge pas

Ne t’en va pas

Nous qui sommes aimés

Nous t’avons oublié

Toi ne nous oublie pas

Nous n’avions que toi sur la terre

Ne nous laisse pas devenir froids

Beaucoup plus loin toujours

Et n’importe où

Donne-nous signe de vie

Beaucoup plus tard au coin d’un bois

Dans la forêt de la mémoire

Surgis soudain

Tends-nous la main

Et sauve-nous

-Jacques Prévert-

 

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L’âne vert 2014 (dimdamdom59)

&&&&&

J’approchais d’une clairière

C’est là que je l’ai découvert

Ce petit âne tout vert

Avec deux petits cailloux argileux

Je lui ai donné des yeux

Avec un petit galet

Je lui ai donné un nez

Il m’a regardée

M’a humée

Et m’a remerciée!!!

-dimdamdom-

Puis en parcourant le net

J’ai trouvé ceci …

L'âne vert de Chagall sur la plateforme apln-blog

L’âne vert 1911 (Chagall)

Puis j’ai cherché un poème

Qui irait bien avec cette peinture

Et j’ai trouvé ceci …

J’aime l’âne

J’aime l’âne si doux

marchant le long des houx.

Il prend garde aux abeilles

et bouge ses oreilles ;

et il porte les pauvres

et des sacs remplis d’orge.

Il va, près des fossés,

d’un petit pas cassé.

Mon amie le croit bête

parce qu’il est poète.

Il réfléchit toujours.

Ses yeux sont en velours.

Jeune fille au doux cœur,

tu n’as pas sa douceur :

car il est devant Dieu

l’âne doux du ciel bleu.

Et il reste à l’étable,

fatigué, misérable,

ayant bien fatigué

ses pauvres petits pieds.

Il a fait son devoir

du matin jusqu’au soir.

Qu’as-tu fait jeune fille ?

Tu as tiré l’aiguille…

Mais l’âne s’est blessé :

la mouche l’a piqué.

Il a tant travaillé

que ça vous fait pitié.

Qu’as-tu mangé petite ?

— T’as mangé des cerises.

L’âne n’a pas eu d’orge,

car le maître est trop pauvre.

Il a sucé la corde,

puis a dormi dans l’ombre…

La corde de ton cœur

n’a pas cette douceur.

Il est l’âne si doux

marchant le long des houx.

J’ai le cœur ulcéré :

ce mot-là te plairait.

Dis-moi donc, ma chérie,

si je pleure ou je ris ?

Va trouver le vieil âne,

et dis-lui que mon âme

est sur les grands chemins,

comme lui le matin.

Demande-lui, chérie,

si je pleure ou je ris ?

Je doute qu’il réponde :

il marchera dans l’ombre,

crevé par la douceur,

sur le chemin en fleurs.

-Francis Jammes-

Ne trouvez-vous pas une ressemblance entre mon thème tout simpliste

Et celui de ces deux grands auteurs???

Ce qui m’amène à la citation suivante

Pour le dico-citation

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Mien, tien. – Voilà le commencement et l’image de l’usurpation de toute la terre.

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