LA SOURIS DE PARIS
Sous un pont de Paris,
Il est une souris
Qui n’a pas de mari.
Elle n’a pas de nid
Et elle est si vilaine
Que tout le monde en rit.
Elle pleure d’ennui
Et jamais un ami
Ne console sa peine.
Elle file sans bruit
D’élégantes mitaines
Pour les autres souris
Qui, la nuit, se promènent,
Sous les ponts de la Seine,
Au bras de leur mari.
Maurice Carême
La lanterne magique
© Fondation Maurice Carême, tous droits réservés
Voici ma participation au second Jeudi Poésie
Mené par Jill Bill
Chez les Croqueurs de Môts
Je remercie la fondation Maurice Carême
Qui m’a autorisé de reproduire ici le poème
« La Souris de Paris » de Maurice Carême
Je remercie aussi Jeanne Fadosi
Qui m’en a gentiment informé.
Pour qu’il revienne à son naturel aimant,
L’homme doit se libérer de tout jugement.
Le pardon doit absolument naître du cœur,
Pour cela, ne faut-il pas guérir sa rancœur ?
L’esprit, lui a besoin du pardon pour guérir,
Difficile quand l’offense fait encor souffrir !
Mais, pardonner, ne veut pas dire oublier,
Ce n’est pas non-plus, tout nier ou refouler
Ni la décharge de responsabilités,
Ou, la démonstration de supériorité.
Cela n’implique pas, de se réconcilier.
C’est en rien une faveur, c’est se «délivrer » !
Pour pardonner, il faut avant tout comprendre,
Ce qui nous est arrivé, sans se méprendre.
C’est aussi pour soi-même, la libération,
Des espoirs, qui n’engendrent que déception.
Mais, faut-il pardonner ou alors accepter?
Que faisons-nous de la loi de causes à effets ?
Faut-il pardonner à notre société,
Toutes nos névroses, par elle engendrée,
Ou à nous-mêmes qui créons la société ?
Faut-il se pardonner d’être ce que nous sommes,
Ou plutôt, de n’être que ce que nous sommes,
Avec nos besoins, nos envies, nos faiblesses,
Nos peurs, nos humeurs et aussi nos maladresses ?
Faut-il que le vent pardonne à la pluie ?
Faut-il que le jour pardonne à la nuit,
L’hiver au printemps et le printemps à l’été,
La lune au soleil ou les fruits aux gelées ?
La nature, n’a pas de notion de pardon,
Rien ne justifie quelconque punition.
Faut-il qu’il y ait absolument, un coupable,
Sur ce que nous considérons, punissable ?
Même si l’acte nous paraît condamnable,
Celui qui en est la cause, est pardonnable.
Il agit soit par conviction ou réaction,
Ou par pulsion, tel qu’il est dans son émotion.
Prévoir les conséquences de ses actions,
Demande l’objectivité de sa vision.
Dans l’instant, il en est plus ou moins dépourvu,
N’étant pas libéré, il commet des abus.
Selon l’offense, il y a ou pas, sentence,
Jugeant si l’acte, mérite, indulgence.
La vengeance ne fait le bonheur qu’un instant,
Le pardon quant à lui, rend heureux très longtemps !
Faut-il d’abord pardonner pour pouvoir guérir,
Ou bien, pour pouvoir enfin pardonner, guérir?
Et si, tout ce qui vient à nous, nous l’avions attiré ?
Tel le fer par l’aimant, qui ne peut résister ?
-Geneviève MARTIN BOISSY-
Voici ma participation au premier jeudi poésie
Mené par Jill Bill
Chez les Croqueurs de Môts
Sur un thème libre.
A travers ce poème sur le pardon, Geneviève Martin Boissy
invite à entrevoir l’influence que peut avoir l’interdépendance
que nous avons les uns aux autres et à travers lequel nous sommes soumis à la loi
de causes à effets, avec son phénomène d’attraction/répulsion.
Mes potes
Disent que je suis hot
Les hommes
Disent que je suis bonne
Mes copines
Disent que je suis coquine
Certains
Disent que j’ai de beaux seins
Les malotrus
Disent que j’ai un beau cul
Voilà notre drame
A nous les femmes
Avoir de beaux atouts
N’est pas un tout
Je n’ai rien trouvé de mieux
De répondre à ces messieurs
Qu’avant tout je suis femme
Dotée d’une âme
-dimdamdom-
Voici ma participation au premier jeudi poésie
Mené par Lilousoleil
Chez les Croqueurs de Môts
Sur le thème de la « femme »
Ce poème ne vous est certainement pas inconnu
Je le remets en ligne chaque année
Pour rendre hommage aux femmes de ce monde.
Ce matin j’ai reçu un courriel
Serait-ce une farce
De Madame Soleil
Elle me dit que le printemps
N’en a pas fini avec ses comparses
Monsieur Froid et Madame Grêle
Qu’il aura un contretemps
Qu’il faudra attendre fin Mars
Et peut-être bien Avril
Puis seulement
Nous pourrons nous découvrir d’un fil
Je vous tiens au courant
Je vous appelle le 1er Avril
Non, non ce n’est pas une farce.
-dimdamdom-
Voici ma participation au second jeudi poésie
Chez les Croqueurs de Môts
Mené par Jeanne Fadosi
Sur le thème « rendez-vous » ou « erreur »
Dans ce cas c’est un peu les deux 😉
Ce matin un peu barbouillé
Direction les cabinets
Un peu patraque
Je quitte la baraque
Je me mets en piste
Direction le dentiste
Un peu mal au coeur
Direction le docteur
Un peu coincé
Direction le kiné
Un peu indécis
Direction le psy
Un peu ruiné
Direction le banquier
Le facteur m’accoste
Direction la poste
Ma voiture hors piste
Direction le garagiste
Mon chien me fout les nerfs
Direction le vétérinaire
J’aimerais demain au réveil
Pouvoir prendre la direction du soleil
Et prendre rendez-vous
Rien qu’avec vous!
-dimdamdom-
(Petit clic sur l’image)
Voici ma participation au jeudi poésie
Chez les Croqueurs de Môts
Mené par Jeanne Fadosi
Sur le thème « Rendez-vous »
(petit clic sur l’image)
Suivie de ma participation
Au jeudi poésie « vert » *
Sur le blog « Les Lectures d’Asphodèle »
* Ecriture personnelle d’un poème
Le soir, à la campagne, on sort, on se promène,
Le pauvre dans son champ, le riche en son domaine ;
Moi, je vais devant moi ; le poète en tout lieu
Se sent chez lui, sentant qu’il est partout chez Dieu.
Je vais volontiers seul. Je médite ou j’écoute.
Pourtant, si quelqu’un veut m’accompagner en route,
J’accepte. Chacun a quelque chose en l’esprit ;
Et tout homme est un livre où Dieu lui-même écrit.
Chaque fois qu’en mes mains un de ces livres tombe,
Volume où vit une âme et que scelle la tombe,
J’y lis.
Chaque soir donc, je m’en vais, j’ai congé,
Je sors. J’entre en passant chez des amis que j’ai.
On prend le frais, au fond du jardin, en famille.
Le serein mouille un peu les bancs sous la charmille ;
N’importe : je m’assieds, et je ne sais pourquoi
Tous les petits enfants viennent autour de moi.
Dès que je suis assis, les voilà tous qui viennent.
C’est qu’ils savent que j’ai leurs goûts; ils se souviennent
Que j’aime comme eux l’air, les fleurs, les papillons
Et les bêtes qu’on voit courir dans les sillons.
Ils savent que je suis un homme qui les aime,
Un être auprès duquel on peut jouer, et même
Crier, faire du bruit, parler à haute voix;
Que je riais comme eux et plus qu’eux autrefois,
Et qu’aujourd’hui, sitôt qu’à leurs ébats j’assiste,
Je leur souris encor, bien que je sois plus triste ;
Ils disent, doux amis, que je ne sais jamais
Me fâcher ; qu’on s’amuse avec moi ; que je fais
Des choses en carton, des dessins à la plume ;
Que je raconte, à l’heure où la lampe s’allume,
Oh! des contes charmants qui vous font peur la nuit ;
Et qu’enfin je suis doux, pas fier et fort instruit.
Aussi, dès qu’on m’a vu : «Le voilà !» tous accourent.
Ils quittent jeux, cerceaux et balles; ils m’entourent
Avec leurs beaux grands yeux d’enfants,sans peur,sans fiel,
Qui semblent toujours bleus, tant on y voit le ciel !
Les petits — quand on est petit, on est très-brave —
Grimpent sur mes genoux; les grands ont un air grave ;
Ils m’apportent des nids de merles qu’ils ont pris,
Des albums, des crayons qui viennent de Paris ;
On me consulte, on a cent choses à me dire,
On parle, on cause, on rit surtout ; — j’aime le rire,
Non le rire ironique aux sarcasmes moqueurs,
Mais le doux rire honnête ouvrant bouches et coeurs,
Qui montre en même temps des âmes et des perles.
J’admire les crayons, l’album, les nids de merles ;
Et quelquefois on dit quand j’ai bien admiré :
«Il est du même avis que monsieur le curé.»
Puis, lorsqu’ils ont jasé tous ensemble à leur aise,
Ils font soudain, les grands s’appuyant sur ma chaise,
Et les petits toujours groupés sur mes genoux,
Un silence, et cela veut dire : «Parle-nous.»
Je leur parle de tout. Mes discours en eux sèment
Ou l’idée ou le fait. Comme ils m’aiment, ils aiment
Tout ce que je leur dis. Je leur montre du doigt
Le ciel, Dieu qui s’y cache, et l’astre qu’on y voit.
Tout, jusqu’à leur regard, m’écoute. Je dis comme
Il faut penser, rêver, chercher. Dieu bénit l’homme,
Non pour avoir trouvé, mais pour avoir cherché.
Je dis : Donnez l’aumône au pauvre humble et penché ;
Recevez doucement la leçon ou le blâme.
Donner et recevoir, c’est faire vivre l’âme !
Je leur conte la vie, et que, dans nos douleurs,
Il faut que la bonté soit au fond de nos pleurs,
Et que, dans nos bonheurs, et que, dans nos délires,
Il faut que la bonté soit au fond de nos rires ;
Qu’être bon, c’est bien vivre, et que l’adversité
Peut tout chasser d’une âme, excepté la bonté ;
Et qu’ainsi les méchants, dans leur haine profonde,
Ont tort d’accuser Dieu. Grand Dieu! nul homme au monde
N’a droit, en choisissant sa route, en y marchant,
De dire que c’est toi qui l’as rendu méchant ;
Car le méchant, Seigneur, ne t’est pas nécessaire !
Je leur raconte aussi l’histoire ; la misère
Du peuple juif, maudit qu’il faut enfin bénir ;
La Grèce, rayonnant jusque dans l’avenir ;
Rome ; l’antique Égypte et ses plaines sans ombre,
Et tout ce qu’on y voit de sinistre et de sombre.
Lieux effrayants ! tout meurt; le bruit humain finit.
Tous ces démons taillés dans des blocs de granit,
Olympe monstrueux des époques obscures,
Les Sphinx, les Anubis, les Ammons, les Mercures,
Sont assis au désert depuis quatre mille ans ;
Autour d’eux le vent souffle, et les sables brûlants
Montent comme une mer d’où sort leur tête énorme ;
La pierre mutilée a gardé quelque forme
De statue ou de spectre, et rappelle d’abord
Les plis que fait un drap sur la face d’un mort ;
On y distingue encor le front, le nez, la bouche,
Les yeux, je ne sais quoi d’horrible et de farouche
Qui regarde et qui vit, masque vague et hideux.
Le voyageur de nuit, qui passe à côté d’eux,
S’épouvante, et croit voir, aux lueurs des étoiles,
Des géants enchaînés et muets sous des voiles.
-Victor Hugo-
(1802-1885)
Voici ma participation au jeudi poésie
Mené par Lénaïg
Sur le thème « Un personnage sort du livre »
Même si ce texte est un peu long
Je trouve qu’il se lit agréablement
Parce que le personnage
Sait y faire pour qu’on l’aime 😉
Etes-vous d’accord avec moi?
Chez les Croqueurs de Môts
Bientôt c’est la Saint Valentin
C’est quoi
On dit que c’est la fête des amoureux
Amoureux de qui de quoi
De toi où de tout ceux
Qu’on voudrait garder dans un écrin
Moi je ne sais pas dire
Dire quoi
Que je t’aime
Mais pourquoi
Il n’y aurait que toi que j’aime
Peux-tu me le dire
Aujourd’hui je balance
Du “je t’aime” à tout vent, pourquoi
Parce qu’à travers cet écran
Personne ne me voit
Mes mots ne seraient-ils que du vent
Ou juste une triste danse
Tu me reproches à la maison
De ne plus savoir dire “je t’aime”
Tout au plus à cet écran
Oui mais lui me dit souvent qu’il m’aime
Serait-ce donc bien du vent
Et devrais-je te donner raison
Alors voilà “je t’aime”
Tu es content
Si longtemps que je ne te l’avais pas dit
Pourquoi tant de temps
Peut-être simplement l’oubli
Du sens d’un “je t’aime”
-dimdamdom-
Voici ma participation au jeudi poésie
Chez les Croqueurs de Môts
Mené par Fanfan sur le thème de l’amour.
Il était une fois une jeune fille
Qui rêvait au prince charmant
Dans la forêt elle croisa un crapaud
Aussitôt il s’embrassèrent
Mais le crapaud ne se transforma pas
Il ne se marièrent pas
N’eurent pas d’enfants
Et furent très heureux.
FIN
-dimdamdom-
Voici ma participation au jeudi poèsie
Chez les Croqueurs de Môts.
Mené par Fanfan
Pour ce jeudi poésie chez les Croqueurs de Môts
C’est notre amie Lilumsol à la barre
Pour le défi de lundi elle nous demande de sortir des sentiers battus.
En nous proposant d’écrire un texte, pas trop long
car nous allons devoir l’écrire,et le lire,
dans une langue nouvelle : le Macaronisme…
C’est quoi au juste ?
C’est notre propre langue à laquelle nous ajouterons
des terminaisons latines pour chaque mot.
Pour vous mettre dans l’ambiance, j’ai choisi un de mes poèmes
Que j’ai traduit en latin
Et franchement j’ai trouvé ça absolument hilarant
Je pense que Jules César s’en retournerait dans sa tombe 🙂
Je me souviens de mes cours de latin
Et je me serais bien imaginée à faire la traduction de ce texte 🙄
Umbra olim erat id parva culus
Qui domicilium habebat in villa Moncucq
Et docti in Gallia patrocinium
INFLATIO
Accipientes autem discipuli eius comitatu
Fessi contumeliis
Quaedam dies et egressus de hyacintho
Hostem repellas circa Moncucq
Hoc profectio suspecta
Et operuit aqua tribulantes libere dimittere oblectamentis
repente
Vivit off an aggeris
Ibi enim dicit
Hoc casu volutpat
Et ascendente eo in tumulum Moncucq
Tandem non potuit crepitum altius quam asinus ‘
Ubi facit notam
« Ecce excelsius asinum »
-dimdamdum-
Voici ma traduction :
Il était une fois un petit trouduc
Qui habitait le village de Moncucq
Il s’entrainait au championnat de France
De la flatulence
Mais son entourage
Se lassait de ses outrages
Un jour il partit de façon impromptue
Faire le tour de Moncucq
Ce départ suspect
Lui permit en toute liberté de lâcher ses pets
Quand soudain
Il vit un talus au loin
C’est là qu’il se dit
Voilà la chance de ma vie
Et en grimpant sur la butte de Moncucq
Enfin il put péter plus haut que son cul”
D’où vient l’expression connue
“Péter plus haut que son cul”
-dimdamdom-
Rire à gorge déployée,
Comme des oies écervelées,
Rire sous cape,
Ah ! Un éclat qui échappe.
Rire comme un bossu,
A s’en faire pipi dessus.
Rire nerveusement,
Tel un amant pris d’un délire flagrant.
Rire pour un oui, pour un non,
Parce que c’est le meilleur remède à tous les maux.
Inviter tous ses amis,
Parce que plus on est de fous, plus on rit !
Passer du rire aux larmes,
Et tant pis pour ceux qui ricanent,
Moi j’me bidonne,
Et eux, ils rient jaune !
Rira bien qui rira le dernier,
A la barbe ou au nez,
L’important c’est de s’éclater !
Pas besoin d’avoir fait l’école du rire,
Sans rire !
Pour attraper le fou rire.
-dimdamdom-
Voici ma participation au tout premier jeudi poésie de l’année
L’une pour les Croqueurs de Môts
Avec Martine85 à la barre
L’autre pour Asphodèle
A qui j’adresse toute mon amitié.
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