Le prédateur
N’a pas de coeur
Ce n’est pas par hasard
Qu’il entre chez vous sans crier gare
Il parle de tout
Parle de vous partout
Il est beau parleur
Souvent enjôleur
Il dit de sa vie
Qu’elle n’est que mépris
Il fait en sorte
Que vous lui ouvriez votre porte
Il vous amadoue pour ensuite
Prendre la fuite
Et ressort de chez vous sans égard
En vous laissant ballant sur le quai d’une gare
Avant que vous compreniez
Qu’il a une vie dérangée,
Peut-être une sexualité malheureuse,
Voir défectueuse
C’est trop tard il a ouvert votre coeur
Tel un prédateur.
-dimdamdom-
Un texte sur une image chez
Etrange présence
C’est un tournesol
A la mine un peu folle
Partout dans le ciel
Il cherche le soleil
Pauvre tournesol
Il a perdu la boussole
Ou peut-être est-ce le ciel
Qui joue à cache-cache avec le soleil
Voilà que ce pauvre tournesol
Remonte le col
Tandis que le ciel
S’amuse avec le soleil.
Allons tournesol
Ne vois-tu pas qu’on rigole!
Regarde cet arc en ciel
C’est signe de soleil
Alors le tournesol
Se mit à faire une farandole
Quand ciel et soleil
Lui firent cadeau de leurs merveilles
Et c’est ravi que le tournesol
Reprit sa mine un peu folle…
-dimdamdom-
Pour la communauté : « Les Croqueurs de Mots »
Eglantine/Lilas à la barre n°104
Jeudi/poésie au choix ou campagne, nature, arbre, oiseau etc..
Quand j’étais petite je me croyais nulle
Parce que je n’étais pas douée en calcul
Mais aujourd’hui j’ai grandi
Et j’ai compris
Que mon coeur lui n’est pas nul
Que jamais il ne calcule
Et si je suis ici aujourd’hui
C’est pour partager avec mes amis
Je sais qu’amère sera la pilule
Pour ceux qui sans cesse bidulent
On ne peut garder ses amis
Avec le mépris
Alors voilà pourquoi je resterai nulle
Car je n’aime toujours pas le calcul
-dimdamdom-
Par ce poème je participe au jeu de l’alphabet
Sur l’Annuaire pour les Nuls
Dont c’est le deuxième anniversaire
Ballade à la lune
C’était, dans la nuit brune,
Sur le clocher jauni,
La lune
Comme un point sur un i.
Lune, quel esprit sombre
Promène au bout d’un fil,
Dans l’ombre,
Ta face et ton profil ?
Es-tu l’oeil du ciel borgne ?
Quel chérubin cafard
Nous lorgne
Sous ton masque blafard ?
N’es-tu rien qu’une boule,
Qu’un grand faucheux bien gras
Qui roule
Sans pattes et sans bras ?
Es-tu, je t’en soupçonne,
Le vieux cadran de fer
Qui sonne
L’heure aux damnés d’enfer ?
Sur ton front qui voyage.
Ce soir ont-ils compté
Quel âge
A leur éternité ?
Est-ce un ver qui te ronge
Quand ton disque noirci
S’allonge
En croissant rétréci ?
Qui t’avait éborgnée,
L’autre nuit ? T’étais-tu
Cognée
A quelque arbre pointu ?
Car tu vins, pâle et morne
Coller sur mes carreaux
Ta corne
À travers les barreaux.
Va, lune moribonde,
Le beau corps de Phébé
La blonde
Dans la mer est tombé.
Tu n’en es que la face
Et déjà, tout ridé,
S’efface
Ton front dépossédé.
Rends-nous la chasseresse,
Blanche, au sein virginal,
Qui presse
Quelque cerf matinal !
Oh ! sous le vert platane
Sous les frais coudriers,
Diane,
Et ses grands lévriers !
Le chevreau noir qui doute,
Pendu sur un rocher,
L’écoute,
L’écoute s’approcher.
Et, suivant leurs curées,
Par les vaux, par les blés,
Les prées,
Ses chiens s’en sont allés.
Oh ! le soir, dans la brise,
Phoebé, soeur d’Apollo,
Surprise
A l’ombre, un pied dans l’eau !
Phoebé qui, la nuit close,
Aux lèvres d’un berger
Se pose,
Comme un oiseau léger.
Lune, en notre mémoire,
De tes belles amours
L’histoire
T’embellira toujours.
Et toujours rajeunie,
Tu seras du passant
Bénie,
Pleine lune ou croissant.
T’aimera le vieux pâtre,
Seul, tandis qu’à ton front
D’albâtre
Ses dogues aboieront.
T’aimera le pilote
Dans son grand bâtiment,
Qui flotte,
Sous le clair firmament !
Et la fillette preste
Qui passe le buisson,
Pied leste,
En chantant sa chanson.
Comme un ours à la chaîne,
Toujours sous tes yeux bleus
Se traîne
L’océan montueux.
Et qu’il vente ou qu’il neige
Moi-même, chaque soir,
Que fais-je,
Venant ici m’asseoir ?
Je viens voir à la brune,
Sur le clocher jauni,
La lune
Comme un point sur un i.
Peut-être quand déchante
Quelque pauvre mari,
Méchante,
De loin tu lui souris.
Dans sa douleur amère,
Quand au gendre béni
La mère
Livre la clef du nid,
Le pied dans sa pantoufle,
Voilà l’époux tout prêt
Qui souffle
Le bougeoir indiscret.
Au pudique hyménée
La vierge qui se croit
Menée,
Grelotte en son lit froid,
Mais monsieur tout en flamme
Commence à rudoyer
Madame,
Qui commence à crier.
» Ouf ! dit-il, je travaille,
Ma bonne, et ne fais rien
Qui vaille;
Tu ne te tiens pas bien. «
Et vite il se dépêche.
Mais quel démon caché
L’empêche
De commettre un péché ?
» Ah ! dit-il, prenons garde.
Quel témoin curieux
Regarde
Avec ces deux grands yeux ? «
Et c’est, dans la nuit brune,
Sur son clocher jauni,
La lune
Comme un point sur un i.
-Alfred de Musset-
Est poète aussi celui qui vous donne l’envie
D’aimer la poésie
En partageant des mots jolis
Empruntés à autrui
C’est ce que j’ai fait ici
Pour thématiser la lettre « I »
Pour le jeu de l’abécédaire
Sur L’annuaire pour les Nuls
Je participe au jeu de l’abécédaire
Sur l’Annuaire pour les Nuls
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comme ypocrisie
Si Hypocrisie
Rime avec poésie
Alors je suis hypocrite
Si Hypocrisie
Rime avec fantaisie
Alors je suis hypocrite
Si Hypocrisie
Rime avec « Crazy »
Encore une fois je suis hypocrite
Mais si Hypocrisie
Venait à rimer avec jalousie
Je ne serai pas hypocrite
Si Hypocrisie
Devait rimer avec frénésie
Jamais je ne serai hypocrite
Et si Hypocrisie
Rime avec hypocrisie
C’est certain, je ne suis pas hypocrite
-dimdamdom-
Il était une fois un petit trouduc
Qui habitait le village de Moncucq
Il s’entrainait au championnat de France
De la flatulence
Mais son entourage
Se lassait de ses outrages
Un jour il partit de façon impromptue
Faire le tour de Moncucq
Ce départ suspect
Lui permit en toute liberté de lâcher ses pêts
Quand soudain
Il vit un talus au loin
C’est là qu’il se dit
Voilà la chance de ma vie
Et en grimpant sur la butte de Moncucq
Enfin il put péter plus haut que son cul »
D’où vient l’expression connue
« Péter plus haut que son cul »
-dimdamdom-
Au départ ce poème fut dédié
A ce cher petit nain populaire
Mais voilà qu’aujourd’hui
Au risque de me rendre aussi impopulaire
Je le dédie à ceux qui n’ont eu de cesse
De polluer mes espaces
De leurs flatulences nauséabondes
Je suis le morpion
Je m’accroche sans façon
Aux poils du fion
Chaque matin du haut de mon balcon
J’ai vue sur le fond
De vos caleçons
Pour me déloger
Il vous faudra être très rusés
Voulez-vous un indice
Pour enrayer le vice
Je crains les lotions
Tout comme l’épilation
Pas meilleur sort
Que celui du doryphore
Accroché aux patates
Délogé au sulfate
Comme j’envie les veinards
Qui eux se sont réveillés en canard
-dimdamdom-
Ne m’en veuillez point j’ai participé à un défi dont le thème était
« Vous vous levez un matin et vous êtes un animal »
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