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Les croqueurs de mots

attendre

Je n’ai point d’envie

Pas plus de fantaisie

Que de poésie

C’est bien ça le pire

Quand je manque de sourire

Et de mots à écrire

C’est comme un jour de pluie

Je m’ennuie

Même si au dehors le soleil luit

Alors je cherche

Qu’on me tende une perche

Et qu’on recherche

A me redonner l’envie

De poésie

Et de fantaisie

-dimdamdom-

 

Je vous rassure

L’ennui est un sentiment très humain

et non pathologique, que tout le monde peut éprouver.

Il correspond à la perception pénible de la pesanteur du temps,

chaque seconde semble durer une éternité. 

Cette sensation n’a rien à voir avec la réalité.

Elle ne ressemble pas non plus au désœuvrement de l’enfant inoccupé

ou à la morosité d’un dimanche de pluie.

Le véritable ennui relève de la métaphysique ,

il questionne notre rapport au monde.

C’est un « »enlisement dans l’intervalle »,

nous sommes bloqués, condamnés à l’attente,

alourdis par notre vacuité et notre inutilité.

Nous perdons le goût de l’existence et de l’altérité sans pouvoir lutter.

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(Cliquez sur l’image pour lire d’autres participations).

Voici ma participation au second jeudi poésie

Mené par Jeanne Fadosi

Sur la communauté des Croqueurs de Môts

attente

Le soleil

Avait quitté l’été tout rouge de colère.

Le soleil avait boudé l’hiver

Et ne revint pas au printemps.

 

 Que fait-il ? On l’attend,

Se lamentaient les jeunes pousses.

Il nous faut sortir de la mousse.

 Ne lui serait-il pas arrivé quelque chose,

Dirent les roses

Avec effroi.

Nos pétales vont prendre froid.

 

 Est-ce que je rêve ?

Rageait la sève.

A quoi beau monter,

S’il ne monte pas de son côté !

 

Je sus le fin mot de l’histoire :

Le soleil n’aimait que sa gloire

Et voulait attendre l’été.

 

Je dus le ramener à plus de modestie

Si tu ne te sens pas bien ici

Il y a d’autres galaxies.

 

On n’avait jamais parlé au soleil sur ce ton

Mais j’eus raison

Car depuis ce temps, à chaque printemps

Il monte,

Rouge de honte.

 

(auteur : Michel Luneau)

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Voici ma participation au jeudi poésie

Mené par Jeanne Fadosi

Chez les Croqueurs de Mots

asphodèleEt ma participation au jeudi de la poésie

Chez Asphodèle

 

terre-eau-air-feu

Pour les « jeudi poésie »

  Et le défi 153 sur le thème de la naissance.

Chez les Croqueurs de Môts

C’est Dômi le commandant de bord qui s’y colle.

 

Tu n’es pas un Zéro…

 

Tu aurais pu rester figé

Dans un fauteuil

Duquel il aurait fallu un treuil

Pour que tu puisses marcher

 

Dans ton malheur

Tu as eu de la chance

Quelle délivrance

Malgré la douleur

 

Les docteurs n’étaient pas loquaces

Pour nous donner des explications

Au sujet de tes lésions

Mais ils ont été efficaces

 

Ton dos ressemblait à une mosaïque

Ils ont fait des prouesses

En refermant la plaie avec adresse

Ce n’était pas un acte prosaïque

 

Aussi sordide que cela paraisse

Tu as fait des études

Tu avais une bonne aptitude

Mais PAREIL aux autres, beaucoup de paresse.

 

Le regard des autres devenait pesant

De celui-ci ton avenir allait dépendre

Tu as décidé de tout suspendre

Quel gâchis cependant

 

Ton handicap t’a socialement fait souffrir

Bien trop d’incompréhension

T’ont donné des appréhensions

Jusqu’à vouloir en finir

 

Notre quotidien n’était plus que disputes

Difficile de nous mettre dans ta peau

Tu refusais de suivre le troupeau

Tu ne supportais plus qu’on te bizute

 

Un jour nous avons vu dans tes yeux hagards

Un grand moment de solitude

Plus aucune similitude

Avec notre petit gaillard

 

Dès la naissance tu as appris à combattre

Telle était ta richesse

Voilà que tu sembles oublier tes promesses

De toujours et toujours te battre

 

Tu nous devenais étranger

Et pourtant nous restions complémentaires

A ta vie sur cette terre

Toi qui croyait nous déranger

 

Nous supportions mal cet éloignement

Ce que nous considérions comme solidarité

Toi tu le prenais pour de la pitié

Nous n’étions juste que tes parents

 

Avec le temps tu es devenu fort

Fini les entailles aux règlements

Tu es devenu papa maintenant

Il te faut prouver ce qu’est l’effort

 

A ton tour d’encourager ton enfant

De lui apprendre la tolérance

Et ne pas pratiquer l’indifférence

Il n’y a rien de plus horrifiant

 

Mon garçon, ce poème je te l’adresse

Avec toute la tendresse

D’une mère pour son enfant

Dont la seule différence

Est de n’avoir jamais voulu être différent.

-dimdamdom-

(poème écrit en juin 2014)

Aujourd’hui mon enfant est papa d’une petite fille qui a quatre ans

C’est notre plus belle victoire  😉

J’ai aussi le grand bonheur d’être Nanie d’un petit garçon de 20 mois

Et je le serai une troisième fois en février prochain.

Merci mes trois garçons

Vous faites de moi une Nanie comblée 🙂

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En cliquant sur cette image vous pourrez découvrir dès ce soir

d’autres participations.

 

traversee-de-crabes

Je me souviens du parfum de ces îles

Où la vie s’écoulait tranquille

On subsidiait du fruit des cocotiers

Foisonnants dans tant d’abris côtiers.

 

Un jour y débarquèrent les gens d’armées

Tendant la main dans un esprit de paix

Nullement déçus par ce peuple affable

Qui ignorait le sens du mot rentable.

 

On leur expliqua toutes les fausses raisons

De voir jaillir d’énormes champignons

On pourrait les admirer au dessus de la mer

Sans en subir aucune retombée amère.

 

Les poissons remontés par les pêcheurs

N’eurent plus du tout les mêmes saveurs

Cet instrument du diable créé par l’homme

Ressuscita tous les anciens fantômes.

 

La population ainsi que quelques colons

Moururent lentement de thyroïde et du colon

Le crabe sorti de la mer se nommait cancer

C’était le fruit promis de l’ère nucléaire.

-Gepeto sur Poème-France-

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(Veuillez cliquer sur l’image pour découvrir d’autres participations)

Voici ma participation au jeudi poésie

Mené par Martine85(Quai des rimes).

Ce poème pourrait être la suite d’un autre

Que j’avais écrit au lendemain

De la catastrophe de Fukushima en 2011

soleil levant sur apln-blog

Au pays du Soleil Levant

La vie ne sera plus jamais comme avant

La terre en tremblant

Fait trembler de peur milliers d’enfants

La mer dans les terres s’engouffrant

Dans l’horreur et le néant

Fait sombrer milliers d’enfants

Et comme si ce n’était pas suffisant

Voilà que de ces monstres géants

S’échappe par des trous béants

Le poison si puissant

Empêchant milliers d’enfants

Du pays du Soleil Levant

De respirer comme avant

Si l’homme qui se prétend pensant

Pouvait comprendre que depuis la nuit des temps

La nature jamais ne fait semblant.

-dimdamdom-

 

horloges-homme-source-inconnue

FABLE DU TEMPS

 

Les scarabées avec leurs mandibules

avec leurs roues dentées les pendules

dans leur barbe sans dents les vieillards

les souris les cirons dans les armoires

en tapinois grignotent le temps

le temps le temps le temps le temps

comme font dans la nuit majestueuse et noire

autour de leur soleil les planètes portant

la Géographie et l’Histoire

 

Les savants disent que le temps

des cirons et des planètes

n’est pas le même et qu’il est relatif

et que pareil aux costauds des fortifs

un temps trouve toujours un temps plus temps que lui.

 

Cependant le temps se déroule

qu’il soit petit ou qu’il soit grand

et c’est partout cette chose qui coule

avec les larmes avec le sang

-Jean Tardieu-

 

Monsieur Monsieur 1951, in, Quarto Gallimard, 2003, p. 357

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(Cliquez sur l’image pour découvrir d’autres participations)

Je participe au premier jeudi poésie

Mené par Martine85 (Quai des rimes)

Sur la communauté des Croqueurs de Môts

Sur le thème de l’insolite

asphodèle

(pour découvrir d’autres participations cliquez sur l’image)

Je participe aussi à la poésie du jeudi

Chez mon amie Asphodèle

A qui je demande de me pardonner pour le retard évident

Mais voilà Asphodèle je crains hélas vivre en dehors du temps 🙁

Je passe mon temps à attendre

Attendre je ne sais qui, je ne sais quoi

Je sais qu’une chose c’est que lorsqu’on a besoin de moi

Ca ne peut pas attendre ….

attendre

 

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(Pour lire d’autres participations, veuillez cliquer sur l’image)

Pour ce deuxième jeudi poésie

Chez les Croqueurs de Mots

Mené par notre amie Martine85 (Quai des rimes)

Encore une fois je vais pécher par paresse

En allant puiser dans mon grenier un poème

Qui est et sera hélas toujours de circonstance.

envie

J’aime pas les gens

Qui cachent leur désenchantement

Derrière un écran

J’aime pas les gens

Qui maquillent leur photo

Pour paraître beau

J’aime pas les gens

Qui utilisent des mots doux

Pour t’asséner des coups

J’aime pas les gens

Qui continuellement pleurent leur misère

Et qui au final pètent plus haut que leur derrière

J’aime pas les gens

Surtout ceux

Qui fuient vos yeux

J’aime pas les gens

Surtout ceux

Qui ne parlent que d’eux

J’aime pas les gens

Qui riment poésie

Avec hypocrisie

J’aime pas les gens

Qui vous épient

Parce qu’ils sont envieux comme des pies

Au final j’aime les gens

Qui pratiquent l’adage

Qu’on ne jouit bien que de ce que l’on partage

-dimdamdom-

 

Sors de moi orgueil

Abandonne ce recueil

Joli certes

Mais à ta perte

Te mènera

Retourne là bas

Où tu es chez toi

Là bas où l’on vient pour toi

Ta place n’est pas ici

Tu n’y as point d’amis

Tout au plus quelques curieux

Que tu rends furieux

-dimdamdom-

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Voici ma participation tardive

Au jeudi poésie

Chez les Croqueurs de Môts

Mené par Martine85 (Quai des rimes)

Sur le thème les  » sept péchés capitaux »

Avec une reprise d’un ancien poème.

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Voici ma brève participation au jeudi poésie

Chez les Croqueurs de môts mené par Jill-Bill

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vieillirensemble

Pour ce jeudi poésie mené par notre chère amie Jill-Bill

Voici un petit poème que j’ai trouvé sur le net.

Mais je vous le dis ici

Cela m’en a coûté de le partager

J’ai un peu de mal en ce moment

Pour avoir d’aussi belles pensées!!!

vieillir

 

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Pour le jeudi poésie orchestré par notre amie Lilousoleil

J’ai choisi un poème que je dédie à une aminaute

(bien plus depuis que nous nous sommes rencontrées)

Sans toutefois la citer, j’attends de voir si elle se reconnaitra 😉

J’ai reçu ce poème de mon beau-frère

De pure souche nantaise

Et comme dans cette fable

Il ressent cette nostalgie des anciens chantiers navals!!!

 

Jean, Jules, et le pachyderme (fable moderne)

 

Au coeur de la cité : une île mystérieuse.

Elle abrite, depuis peu, des bêtes bien curieuses.

La plus grosse d’entre, elle sortant le plus souvent.

Amuse les curieux qu’ils soient petits ou grands.

 

Voyant cela d’en haut, où il s’en est allé ..

« Tiens Tiens! se dit Jules, j’aurais du remarquer!

Il se passe là-bas des choses bien étonnantes.

Que se trame t’il donc dans cette bonne ville de Nantes? »

 

Il interpelle Jean, fabuliste voisin :

Avait-il observé l’objet de ce tintouin?

« Attends donc un instant, que je prenne ma lorgnette …

Je vois un éléphant, une réplique parfaite! »

 

« C’est bien ce que je crains … Ils sont à me copier.

Il faut que j’y retourne, je vais manifester!

Peux-tu me dire avant, toi qui connais les bêtes,

Pourquoi un pachyderme, pour animer leurs fêtes? »

 

« Il est connu pour ça : il a une grosse mémoire.

Ils l’utilisent peut-être pour rappeler l’histoire.

Le promenant sans cesse sur les friches de chantiers,

Que quelques temps avant ils avaient arasées. »

 

« Tu as raison, dit Jules, mais je remarque aussi

Encore quelques hangars, qui ne sont pas détruits.

Je ne vois plus, hélas! tous ces jolis navires,

Ils me faisaient rêver avant de repartir »

« Je n’observe plus rien, quand arrive le soir,

Seulement quelques anneaux qu’ils allument dans le noir.

Quant aux hangars, je sais, ils servent de bistrots,

Les fêtards s’y amusent et parfois tombent à l’eau. »

 

Quand j’écrivais mes fables, je les faisais parler,

Ces animaux que j’aime pour leur humanité.

Mais l’éléphant, lui …

Il nous enfume, hélas, et fait beaucoup de bruit.

Semblant chercher en vain un endroit bien pour lui.

Et les nantais, eux …

En regardant ces lieux. Ont-ils la nostalgie

De leur port disparu qui avait tant de vie.

-Jean, Jules et JC Doussin Le 01/02/2009-

l'éléphant

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-dimdamdom-

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