Je reviens d’un voyage épuisant du bout de la planète.
J’ai cherché le silence dans l’insomnie
De mes jours et de mes nuits
Et j’ai trouvé en échange
Un contact voluptueux avec la nature.
Il m’arrivait certains matins d’être remplie d’ivresse
Lorsque je suivais des yeux le vol de centaines d’ oiseaux ,
Virevoltant telle une sarabande
Dans un ciel aux nuages blancs et cotonneux .
J’ai rêvé de solitude,
Les soirs où je ne trouvais pas le sommeil ,
Je cherchais dans le ciel ténébreux
Rarement étoilé le passeur de lumière
Qui me préparerait au prologue de la nuit.
Mais mes yeux ne pouvaient baisser pavillon
Devant tant de beauté aussi sombre fut-elle.
Mon coeur était en fête à chaque reflet
Qui transfigurait le paysage.
Chaque jour était pour moi un recommencement
Auquel j’assistais avec délice
J’étais partie pour me ressourcer,
Avec pour tout bagage, mes amis, mes amours,
Laissant derrière moi mes emmerdes,
Mais c’était sans compter
Que des idées noires m’ont rattrapée
Venant assombrir mon ciel
Et réveiller mes tourments.
-dimdamdom-
Voici ma participation au jeudi poésie
Chez les Croqueurs de Môts
Mené par Durgalola sur le thème du voyage.
Le lac
Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,
Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
Ne pourrons-nous jamais sur l’océan des âges
Jeter l’ancre un seul jour ?
Ô lac ! l’année à peine a fini sa carrière,
Et près des flots chéris qu’elle devait revoir,
Regarde ! je viens seul m’asseoir sur cette pierre
Où tu la vis s’asseoir !
Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes ;
Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés ;
Ainsi le vent jetait l’écume de tes ondes
Sur ses pieds adorés.
Un soir, t’en souvient-il ? nous voguions en silence ;
On n’entendait au loin, sur l’onde et sous les cieux,
Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence
Tes flots harmonieux.
Tout à coup des accents inconnus à la terre
Du rivage charmé frappèrent les échos,
Le flot fut attentif, et la voix qui m’est chère
Laissa tomber ces mots :
« Ô temps, suspends ton vol ! et vous, heures propices,
Suspendez votre cours !
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !
« Assez de malheureux ici-bas vous implorent ;
Coulez, coulez pour eux ;
Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent ;
Oubliez les heureux.
« Mais je demande en vain quelques moments encore,
Le temps m’échappe et fuit ;
Je dis à cette nuit : « Sois plus lente » ; et l’aurore
Va dissiper la nuit.
« Aimons donc, aimons donc ! de l’heure fugitive,
Hâtons-nous, jouissons !
L’homme n’a point de port, le temps n’a point de rive ;
Il coule, et nous passons ! »
Temps jaloux, se peut-il que ces moments d’ivresse,
Où l’amour à longs flots nous verse le bonheur,
S’envolent loin de nous de la même vitesse
Que les jours de malheur ?
Hé quoi ! n’en pourrons-nous fixer au moins la trace ?
Quoi ! passés pour jamais ? quoi ! tout entiers perdus ?
Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface,
Ne nous les rendra plus ?
Éternité, néant, passé, sombres abîmes,
Que faites-vous des jours que vous engloutissez ?
Parlez : nous rendrez vous ces extases sublimes
Que vous nous ravissez ?
Ô lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure !
Vous que le temps épargne ou qu’il peut rajeunir,
Gardez de cette nuit, gardez, belle nature,
Au moins le souvenir !
Qu’il soit dans ton repos, qu’il soit dans tes orages,
Beau lac, et dans l’aspect de tes riants coteaux,
Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages
Qui pendent sur tes eaux !
Qu’il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe,
Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés,
Dans l’astre au front d’argent qui blanchit ta surface
De ses molles clartés !
Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire,
Que les parfums légers de ton air embaumé,
Que tout ce qu’on entend, l’on voit et l’on respire,
Tout dise : « Ils ont aimé ! »
-Lamartine-
Voici ma participation
Au jeudi poésie mené par Lilousoleil
chez les Croqueurs de Mots.
Tout ça pour dire que je manque de temps en ce moment 😉
Parce que je ne suis pas poète
Et que je n’ai pas la prétention de l’être
Je viens ici exprimer
Parfois avec mes mots
Parfois avec les leurs
Tout ce que j’ai sur le coeur
Aujourd’hui, je n’ai pas de mots
Alors pour remercier
Ceux dont parfois je m’inspire
Et ceux qui m’apportent leurs mots
Voici un petit poème
Que j ai emprunté.
Les feuilles blanches se noircissent,
Sous l’encre noire des mots.
Les lettres s’entrelacent et compatissent
Comme l’ami qui soignent nos maux…
Faut-il lire entre les lignes ?
Faut-il y voir un signe ?
Est-ce une vérité ?
Est-ce juste une banalité ?
On apprécie la beauté des textes,
On essaye d’y trouver le semblant,
A notre propre histoire, comme un soulagement,
Ou tout simplement un prétexte.
Alors à chaque vers…
C’est soit le printemps, soit l’hiver !
C’est soit le jour ou soit le noir !
Mais chaque poème c’est un peu d’espoir….
Alors à tous les poètes d’un soir
Un grand Merci
-auteur inconnu-
Voici ma participation au jeudi poésie
chez les Croqueurs de môts
mené par Lilousoleil
Dans mon sac à main
Je fourre tout
Ma crème pour les mains
Mon peigne anti-poux
Mon fond de teint
Le collier de mon toutou
Mon petit calepin
Où j’écris des mots doux
Des photos de mes gamins
Quand ils font les fous
Ma pilule du lendemain
Mon passe-partout
Mon GPS Garmin
Car j’oublie tout
Quand ce n’est pas mon chemin
C’est mon casse-croûte tout mou
Voyez-vous mon sac à main
Me sert à tout
Mais voilà que ce matin
Je l’ai jeté dans l’égout
Adieu sac à main
Désormais dans mes poches je fourre tout
Même les mains
Et je m’en fous de tout
-dimdamdom-
Voici ma participation au jeudi poésie
Chez les Croqueurs de Môts
Mené par Martine (Quai des rimes)
Qui nous demandait
D’écrire un Inventaire à la Prévert.
Je suis qui je suis
Mais qui suis-je?
Je suis un blog
Un peu loufoque
Parfois plein d’ émoi
C’est aussi moi
Quelques coups de gueule
Ce sont eux qui le veulent
De l’humour
J’en ai eu toujours
Mes amours
Ils sont dans le four
De l’amitié
Je distribue à volonté
De la poésie
C’est juste pour rimer avec zizi
Rien de pire
Que de ne pas sourire
Voilà un peu de moi
Pour toi!!!
-dimdamdom-
Nous demande d’écrire un poème
Qui débute comme un des poèmes de Prévert
Par “je suis comme je suis”
Voici ma participation
Pour le jeudi poésie
Chez les Croqueurs de Môts
Sans la luminosité de mon âme,
Mon Art n’est pas un art.
Sans la pureté de mon cœur,
Mon Art n’est pas un art.
Sans la simplicité de mon mental,
Mon Art n’est pas un art.
Mon Art est le jeu de cache-cache
Entre les sourires illuminants de mon âme
Et le flot de larmes de mon cœur.
Je ne veux pas que l’humanité
Fasse écho à mes pensées artistiques,
A mes idées artistiques et
A mes révélations artistiques.
Je veux simplement que l’humanité
Accepte le service-humilité
De la vie de mon Art
Pour qu’il réalise
Son but-transcendance de soi.
Au cours de ma profonde méditation,
Je pleure avec ferveur
Et je me libère de toute mon âme
Lorsque Dieu, l’Artiste Suprême,
Pose son regard empli de bénédictions
Sur mon exposition
Sur la Compassion-Pointe des Pieds.
O mon intellect-pygmée,
Dehors, dehors !
O mon mental-monstre,
Dehors, dehors !
O mon cœur-agneau,
Reste là où tu es !
Je t’aime.
J’ai besoin de toi.
Et maintenant je suis prêt
A peindre et à dessiner,
Et à satisfaire ainsi mon Pilote Intérieur
A Sa propre Manière
Dans ma vie artistique.
Chacun de mes oiseaux-cœurs
Est un passeport
Pour le monde des fleurs-paix.
O mes innombrables oiseaux-cœurs,
Je ne vous garderai pas
En cage plus longtemps.
Dorénavant,
Je vous regarderai voler
Dans le Ciel-Liberté de l’Infini
Dans une suprême extase.
L’artiste en moi a trois amis
Fidèles, infatigables,
Et dévoués :
Un œil-nouveauté, un cœur-unité
Et une vie-plénitude.
Le cœur de mon Art
Et le cœur d’un enfant
S’aiment énormément.
Ils s’aiment profondément ;
Ils ont besoin l’un de l’autre constamment :
Ils sont interdépendants, sans répit.
Mon mental dit que tout ce que je fais
Est trop insignifiant ;
C’est parce que je manque
De qualification.
Inutile de préciser
Que cela comprend mon Art.
Mon cœur dit que tout ce que je fais
Est trop significatif ;
C’est parce que la Touche-Dieu
Y est toujours.
Inutile de préciser
Que cela comprend mon Art.
Mon Art ne veut pas
Souscrire à l’idée
Que le monde est gouverné
Par le malheur.
Mon Art vit
Dans un bâteau-rêve familier
Conduit par un Bâtelier familier
Pour un Rivage-Réalité empli de rêves.
Lorsque je peins ou dessine,
Je ne laisse aucune mauvaise herbe-doute de soi
Pousser dans le jardin-pensées de mon mental.
Je peux séparer la vie de mon Art
De tout
Sauf de mes fleurs-prières
Et de mes boutons-méditations.
Dès l’instant où je commence à peindre,
Je vois clairement ma méditation-âme
S’accrocher, pleine de grâces,
Aux flammes de mon aspiration-cœur.
Chaque chose en son temps :
Avant de s’embarquer dans son Œuvre artistique,
L’Artiste en moi attrape invariablement
Le train express-aspiration de son cœur.
En vérité,
Je veux voir dans mon Art
Le visage de la beauté de la terre.
Mais je veux voir
Encore plus, infiniment plus,
Le cœur de la Divinité du Ciel.
L’artiste humain en moi dit :
«Ce qui est terminé est terminé.
Ce qui est achevé est achevé.»
L’artiste divin en moi dit :
«Rien ne peut être définitivement terminé.
Rien ne peut être complètement achevé.
Car dans les mondes intérieurs,
La destination d’aujourd’hui
Et la perfection d’aujourd’hui
Sont les points de départs
Pour s’embarquer dans un nouveau voyage
Et pour voir le visage d’une aube nouvelle.»
Et voici le message de mon Art :
La transcendance de soi est la vie,
Le cœur, le souffle et l’âme
De mon Art.
Dans l’existence de mon Art,
Il y a deux grands amoureux d’art :
L’ancien amoureux d’art et
L’amoureux d’art moderne.
Un jour, ils eurent une très sérieuse dispute.
Chacun voulait affirmer
Sa suprématie.
J’étais ébahi.
Je finis par leur dire :
«En ce qui me concerne,
Je ne me soucie pas de savoir
Lequel de vous est supérieur
Et lequel est inférieur.
Je ne suis intéressé que par
L’amoureux d’art en moi
Qui m’apprend l’Art Suprême :
L’art de la soumission inconditionnelle
A la Volonté de Dieu
A travers toutes mes activités.»
-Sri Chinmoy-
Voici ma participation au jeudi poésie
Chez les Croqueurs de Môts
L’école en poésie
L’odyssée poétique de la rentrée
Mon cartable
Mon cartable a mille odeurs,
Mon cartable sent la pomme,
Le livre, l’encre, la gomme,
Et les crayons de couleurs.
Mon cartable sent l’orange,
Le bison et le nougat,
Il sent tout ce que l’on mange,
Et ce qu’on ne mange pas.
La figue, la mandarine,
Le papier d’argent ou d’or,
Et la coquille marine,
Les bateaux sortant du port.
Les cowboys et les noisettes,
La craie et le caramel,
Les confettis de la fête,
Les billes remplies de ciel.
Les longs cheveux de ma mère,
Et les joues de mon papa.
Les matins dans la lumière,
La rose et le chocolat.
-Pierre Gamarra-
Voici ma première participation
Sur le thème de la rentrée
Chez les Croqueurs de Môts
C’est un tournesol
A la mine un peu folle
Partout dans le ciel
Il cherche le soleil
Pauvre tournesol
Il a perdu la boussole
Ou peut-être est-ce le ciel
Qui joue à cache-cache avec le soleil
Voilà que ce pauvre tournesol
Remonte le col
Tandis que le ciel
S’amuse avec le soleil.
Allons tournesol
Ne vois-tu pas qu’on rigole!
Regarde cet arc en ciel
C’est signe de soleil
Alors le tournesol
Se mit à faire une farandole
Quand ciel et soleil
Lui firent cadeau de leurs merveilles
Et c’est ravi que le tournesol
Reprit sa mine un peu folle…
-dimdamdom-
Voici ma participation pour les » jeudi poésie »
Chez les Croqueurs de Môts
Mais aussi chez Asphodèle
Si toutefois elle l’accepte
Vu mon retard considérable 🙂
Je ne me suis pas foulée sur ce coup là
Je suis allée fouiller dans mon grenier
Pour vous dénicher ce bon vieux tournesol.
Sur la photo c’est moi qui l’ai déguisé
Nous nous étions arrêtés pour pique niquer
Sur la route de nos vacances
Il avait l’air si dépité le pauvre petit 🙂
Un phoque
Un peu loufoque
Danse le rock
Avec une girafe
Complètement paf
Qui lui file des baffes
Voilà que le phoque
Un peu loufoque
Se défroque
Tandis que la girafe
Complètement paf
Se dégrafe
Un renard
Peu débrouillard
Les suit du regard
Un lapereau
Pas très chaud
Se tient au chaud
Un diplodocus
Ruminant un cactus
Se gratte furieusement l’anus
Un doryphore
Chassé à la sulfateuse du Périgord
S’accroche très fort
Un dromadaire
A la mine patibulaire
Les regarde d’un drôle d’air
Une araignée
S’apprêtant à régner
Se trouve indignée
Pendant ce temps un lion altier
Flânait sous un tamarinier
A côté de son dentier
Tandis que son adoratrice
Lui astiquait la masticatrice
Avec du dentifrice
Tous voudraient que le roi lion
Dise à ces mignons
De calmer leurs pulsions
Mais aucun ordre
Ni contrordre
Pour enrayer le désordre
Le roi ne dit rien
Désormais chacun sait bien
Qu’un roi ne sert à rien
Deux daims
Assistent avec dédain
A son déclin.
La jungle est en danger
Le roi doit dégager
Si nous voulons manger
Puisque ce loustic
Nous impose un régime drastique
Imposons lui la fin du disque….
-dimdamdom-
Voici ma participation au défi « jeudi poésie »
Mené par mes soins
Chez les Croqueurs de Môts
Thème : insolite
LA SOURIS DE PARIS
Sous un pont de Paris,
Il est une souris
Qui n’a pas de mari.
Elle n’a pas de nid
Et elle est si vilaine
Que tout le monde en rit.
Elle pleure d’ennui
Et jamais un ami
Ne console sa peine.
Elle file sans bruit
D’élégantes mitaines
Pour les autres souris
Qui, la nuit, se promènent,
Sous les ponts de la Seine,
Au bras de leur mari.
Maurice Carême
La lanterne magique
© Fondation Maurice Carême, tous droits réservés
Voici ma participation au second Jeudi Poésie
Mené par Jill Bill
Chez les Croqueurs de Môts
Je remercie la fondation Maurice Carême
Qui m’a autorisé de reproduire ici le poème
« La Souris de Paris » de Maurice Carême
Je remercie aussi Jeanne Fadosi
Qui m’en a gentiment informé.
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