On piétine la boue
En attendant le car
Le car est en retard
La colère qui bout.
Enfin, voici le car
Il fait gicler la boue
On voyage debout
Le car est en retard.
Ça sent le drap mouillé
La sueur qui s’évapore
Sur les vitres la buée
Ce moyen de transport
Nous amène à la ville
On s’y fait insulter
Des agents peu civils
Nous y mépriseraient
Si farauds du terroir
On leur un peu marchait
Sur leurs vastes panards
En allant au marché
Les garçons de café
Nous servent peu aimables
Ils n’ont pas de respect
Pour la terre labourable
La journée est finie
On rentre par le car
La boue toujours jaillit
Pressée par les chauffards
Voici notre village
Voici notre maison
Il pleut, il pleut, bergère
Rentre tes bleus moutons
-Raymond Queneau-
Aujourd’hui je joins deux participations
L’une pour le jeudi de la poésie chez Asphodèle
L’autre pour le jeudi poésie chez les Croqueurs de Mots
Dont le thème est « L’herbe et le béton »
Un thème qui me parle beaucoup
Moi qui vit en ville
Et qui est en quête d’une vie sans béton.
J’aime beaucoup la poésie obsolète de Raymond Queneau .
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