Ils arrivent par vagues
Investissent la cime des arbres
Les peupliers sans feuille
Se couvrent d’un feutre noir
Fait de petits êtres frêles
Accrochés à leur faîte
La nuit tombe vite
Le ciel se pare de mauve
Le soleil se cristallise
Le vent se lève un peu
Des éclaireurs passent
Ramenant peu après
Une myriade d’attardés.
Ils s’agglutinent, se tassent
Se rassemblent pourquoi faire ?
Piaillant à l’unisson
Appelant leurs congénères
« L’instant » est intense
Ils trépignent d’impatience
D’autres arrivent encore
Virevoltent un moment
En virage serré
Repèrent un emplacement
Et se posent rapidement
L’heure approche, ça se sent
Ils s’agitent bruyamment
Les arbres tremblent
Investis d’un courant
D’un seul coup c’est parti
Le signal est donné
Des milliers d’étourneaux
Commandés par magie
A l’instar d’un chef,
Ou d’une envie
A l’unisson s’envolent
Dans un ordre parfait
Le ballet peut commencer
Ailes contre ailes sans un bruit
Ils montent très haut
Font des vagues dans le ciel
En formation serrée
Virent en piqué
S’éparpillent dans le vent
Se regroupent d’un coup
Descendent en cascade
Remontent d’un trait
Des ondes se forment
S’éloignent, se rapprochent
Au loin poussières grises
Plus près étoiles noires
Sur l’aile amas sombre
Ils passent, repassent au dessus de moi
En silence font des vagues
Ce ballet est pour moi ?
Ou peut-être l’annonce
D’un périple prochain
Vers des cieux africains
Je ne les distingue plus
Ils se perdent dans la nuit
Quinze minutes de tournis
Des étoiles plein les yeux
Je « vole » maintenant
Rattraper mon retard.
-auteur inconnu-
Si toi l’auteur de ce poème venait ici à te reconnaître
Sache que je ne t’ai pas volé tes mots
Mais que je les ai partagés
Afin de leur redonner une nouvelle vie!!!
Voici ma participation au second jeudi poésie
chez les Croqueurs de Môts
mené par Jeanne Fadosi
sur le thème « Vitesse »
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