Silence
Parfois du peux être d’or
Parfois tu peux être long
Parfois tu peux être un ordre
Parfois du peux être grand
Parfois du peux en dire long
Parfois pesant parfois nécessaire
Parfois définitif
Tu peux être aussi le plus grand des mépris
Souvent incompris tu peux faire souffrir
Et quand les mots ce sont tus
Et que les maux sont là
Tu restes jusqu’à ce que tu sois rompu
Alors chut… silence
“Auteur inconnu”
Il arrive parfois que nous ayons besoin de silence
Mais trop souvent on s’imagine
Que si l’on se retranche dans le silence trop longtemps
On nous oubliera très vite.
Mais cette fois je fais le voeux
De pouvoir me taire une petite semaine
Ce n’est pas gagné parole de bavarde 😉
Je serai donc absente toute la semaine prochaine
Il n’y aura pas de Dico-citations
Je vous donne congé
C’est pas gentil ça hihi!!!
Retour prévu pour le dimanche 11 mai
Vous m’attendez hein 🙂
Voici donc ma participation
Au dico-citations
Sur l’annuaire pour les Nuls
« Le silence donne aux femmes une grâce qui leur sied. »
Pour la communauté : « Les Croqueurs de Mots »
Lilousoleil à la barre 121
Les jeudis/poésie laissés libres
Une tomate
A l’allure un peu patate
Un jour sur l’asphalte
Se prit les pattes
Quand je vous dis qu’elle est patate
Cette pauvre tomate
Passant par là, une jolie pâte
Lui proposa, d’en faire un coulis de tomates
A cette proposition la tomate
Devint écarlate
En rougissant voilà qu’elle éclate
Au plus grand plaisir de dame pâte
Qui proposa ni une ni deux à cette pauvre tomate
De venir agrémenter son plat de pâtes
Ce qu’accepta aussitôt la tomate
Sort plus enviable que de périr sur l’asphalte
-dimdamdom-
Ils arrivent par vagues
Investissent la cime des arbres
Les peupliers sans feuille
Se couvrent d’un feutre noir
Fait de petits êtres frêles
Accrochés à leur faîte
La nuit tombe vite
Le ciel se pare de mauve
Le soleil se cristallise
Le vent se lève un peu
Des éclaireurs passent
Ramenant peu après
Une myriade d’attardés.
Ils s’agglutinent, se tassent
Se rassemblent pourquoi faire ?
Piaillant à l’unisson
Appelant leurs congénères
« L’instant » est intense
Ils trépignent d’impatience
D’autres arrivent encore
Virevoltent un moment
En virage serré
Repèrent un emplacement
Et se posent rapidement
L’heure approche, ça se sent
Ils s’agitent bruyamment
Les arbres tremblent
Investis d’un courant
D’un seul coup c’est parti
Le signal est donné
Des milliers d’étourneaux
Commandés par magie
A l’instar d’un chef,
Ou d’une envie
A l’unisson s’envolent
Dans un ordre parfait
Le ballet peut commencer
Ailes contre ailes sans un bruit
Ils montent très haut
Font des vagues dans le ciel
En formation serrée
Virent en piqué
S’éparpillent dans le vent
Se regroupent d’un coup
Descendent en cascade
Remontent d’un trait
Des ondes se forment
S’éloignent, se rapprochent
Au loin poussières grises
Plus près étoiles noires
Sur l’aile amas sombre
Ils passent, repassent au dessus de moi
En silence font des vagues
Ce ballet est pour moi ?
Ou peut-être l’annonce
D’un périple prochain
Vers des cieux africains
Je ne les distingue plus
Ils se perdent dans la nuit
Quinze minutes de tournis
Des étoiles plein les yeux
Je « vole » maintenant
Rattraper mon retard.
-auteur inconnu-
Si toi l’auteur de ce poème venait ici à te reconnaître
Sache que je ne t’ai pas volé tes mots
Mais que je les ai partagés
Afin de leur redonner une nouvelle vie!!!
J’espère Asphodèle que tu me pardonneras ce retard une fois de plus 😉
Ce qui m’amène à cette citation
Pour l’annuaire pour les Nuls
« Il n’y a pas d’affaires urgentes. Il n’y a que des affaires en retard. »
Mon blog
Un peu loufoque
Parfois plein d’ émoi
C’est aussi moi
Quelques coups de gueule
Ce sont eux qui le veulent
De l’humour
J’en ai eu toujours
Mes amours
Ils sont dans le four
De l’amitié
Je distribue à volonté
De la poésie
C’est juste pour rimer avec zizi
Rien de pire
Que de ne pas sourire
-dimdamdom-
Ce selfies, me ramène à cette citation
Pour l’annuaire pour les Nuls
Peu importe, du reste, qu’on soit jeune par l’âge ou jeune par le caractère;
l’insuffisance à cet égard n’est pas une question de temps,
mais elle est due au fait qu’on vit au gré de ses passions
et qu’on s’élance à la poursuite de tout ce qu’on voit.
-Aristote-
Pour la communauté : « Les Croqueurs de Mots »
Cétotomatix à la barre n° 120
Pour les jeudi/poésie « Oeufs puis eux… »
Derrière eux
On se réunira derrière eux.
LE CURÉ d’ARS
Le sang injustement répandu est long à pénétrer dans la terre.
C’est la rosée des cieux innocente qui est pour elle
et la large pluie salutaire
Qui ressort en moissons plantureuses, fourrage et blé,
orgueil de la Hesbaye et du Brabant.
Plus douce encore à ses veines toutefois
quand il vient s’y mêler, s’il faut du sang,
L’âme rouge dans elle de ses fils
et la libation comme du lait et comme du vin
Du soldat qui pour la défendre est tombé, les armes à la main !
Solennelle donation, définitif amour dans le labour et dans l’éteule,
Glaise réhumectée de l’antique Adam
par quoi la terre et l’homme redeviennent comme un seul !
Mais cette conscription et le marquage à la craie comme des bêtes,
pour la mort, des enfants, des femmes et des vieillards,
Cet entassement pêle-mêle dans un coin, et tout à coup écumeuse,
et toute chaude encore de vie,
et fumante par tous les échenaux de l’abattoir,
Comme la grappe sous le madrier,
cette sortie impétueuse du sang noir,
Cette vendange affreuse dont on la barbouille
et qu’on lui fait boire de force,
Sont des choses dont la terre a horreur,
et une œuvre au rebours d’elle-même, et l’amorce
De cette coupe lentement dans son cœur qui remonte vers vous,
meurtriers, plus profonde et plus large que votre soif !
Vous qui l’avez ensemencée, oubliez-vous qu’elle conçoit ?
Comme il faut la macération de tout l’hiver et la pensée de trois saisons
Pour que le grain longuement médité germe et pousse
et s’atteste épi, promesse d’une centuple moisson,
Tel, et plus vous avez enseveli la semence et plus vous l’avez piétinée,
L’incoercible fruit qui sort du ventre des assassinés !
Roule, fusillade, jour et nuit !
feu de vos pièces toutes à la fois ! tonnez, canons allemands !
Que le coup du mortier de quatre cent vingt vers le ciel
dans une montagne noire de fumée se décharge comme un volcan !
À travers le continuel assaut et la continuelle résistance,
Troupes marquées pour ne plus revenir,
vous n’arriverez pas à détruire le silence,
Vous n’arriverez pas à remplacer dans vos cœurs
cette voix à jamais qui s’est tue,
La bouche sans pardon de ceux que vous avez tués
et qui ne parleront plus !
Retranche-toi, peuple assiégé !
étends tes impassables réseaux de fil de fer !
Fossoyeurs de vos propres bataillons,
sans relâche faites votre fosse dans la terre !
Ce qui tape jour et nuit dans vos rangs,
ce qui sonne joyeusement en face n’est pas tout !
Il y a une grande armée sans aucun bruit
qui se rassemble derrière vous !
Depuis Louvain jusqu’à Réthel, depuis Termonde jusques à Nomény,
Il y a de la terre mal tassée qui s’agite
et une grande tache noire qui s’élargit !
Il y a une frontière derrière vous qui se referme
plus infranchissable que le Rhin !
Écoute, peuple qui es parmi les autres peuples comme Caïn !
Entends les morts dans ton dos qui revivent,
et dans la nuit derrière toi pleine de Dieu,
Le souffle de la résurrection qui passe sur ton crime populeux !
Peuple de sauterelles mangeur d’hommes,
le temps vient que tu seras forcé de reculer !
Le vestige que tu as fait dans le sang,
pas à pas le temps vient que tu vas y repasser !
Viens avec nous, peuple casqué.
Il y a trop de choses entre toi et nous à jamais pour nous en dessaisir !
Nous te tenons donc à la fin, objet de notre long désir !
Voici le fleuve sans gué de la Justice,
voici les bras des innocents autour de toi
inextricables comme des ronces !
Ressens la terre sous tes pieds pleine de morts
qui est molle et qui enfonce !
Juin 1915
Par ce poème je fais du deux en un
Tout en participant d’une part
A la communauté des Croqueurs de Mots
Et d’autre part
A celle de notre amie Clara
« Il y a cent ans »
Un jour en février, dans la forêt d’Argonne,
Je vis d’étranges fleurs, au bord de mon chemin.
Je vous les envoyai, dans le secret dessein
De rappeler l’amour que mon cœur emprisonne.
Vous m’avez répondu par d’autres fleurs, mignonne,
Et vous vous étonniez qu’en ce pays lorrain,
Puisse éclore une fleur, puisque chaque matin,
Il gèle, il neige et que de froid l’arbre frissonne.
Pourquoi la fleur d’Argonne, au cours de cet hiver,
A-t-elle devancé cette fleur, qu’hier
Je recevais, chère âme, et qui venait de Nice ?
L’une, de nos héros, buvait le sang vermeil
Pour rajeunir sa tige et gorger son calice,
Et l’autre, pour fleurir, n’avait que le soleil.
Maurice BOIGEY
Source : BDIC – Rigolboche n°10 – 15 Mai 1915
Pour la communauté « Il y a cent ans » de Clarmicalement
Quant nous irisons
Tous nos horizons
D’émeraudes et de cuivre,
Les gens bien assis
Exempts de soucis
Ne doivent pas nous poursuivre.
On devient très fin,
Mais on meurt de faim,
A jouer de la guitare,
On n’est emporté,
L’hiver ni l’été,
Dans le train d’aucune gare.
Le chemin de fer
Est vraiment trop cher.
Le steamer fendeur de l’onde
Est plus cher encor ;
Il faut beaucoup d’or
Pour aller au bout du monde.
Donc, gens bien assis,
Exempts de soucis,
Méfiez-vous du poète,
Qui peut, ayant faim,
Vous mettre, à la fin,
Quelques balles dans la tête.
-Charles Cros 1842-1888-
Passionné de littérature et de sciences,
il est pendant un temps, de 1860 à 1863,
professeur de chimie à l’Institut parisien des sourds-muets,
avant de se consacrer à la recherche scientifique.
En 1867, il présente à l’Exposition de 1867
un prototype de télégraphe automatique
à la suite de ses travaux portant
sur l’amélioration de la technologie du télégraphe.
En 1869, il présente à la Société française de photographie
un procédé de photographie en couleurs
qui est à l’origine du procédé actuel de trichromie.
Il publie ses premiers poèmes dans le Parnasse contemporain
et fréquente les cercles et cafés littéraires de la bohème de l’époque
(le Cercle des poètes Zutistes — qu’il a créé —,
les Vilains Bonshommes, les Hydropathes),
ainsi que le salon de Nina de Villard qui sera sa maîtresse jusqu’en 1877.
Mais il est davantage connu pour ses monologues,
dont le plus connu est Le Hareng saur,
qu’il récite lui-même dans des cabarets parisiens comme Le Chat noir.
Son œuvre de poète, brillante
(elle sera plus tard l’une des sources d’inspiration du surréalisme)
est cependant ignorée à son époque.
Il le résume amèrement dans ce poème caractéristique :
Je sais faire des vers perpétuels. Les hommes
Sont ravis à ma voix qui dit la vérité.
La suprême raison dont j’ai, fier, hérité
Ne se payerait pas avec toutes les sommes.
J’ai tout touché : le feu, les femmes, et les pommes ;
J’ai tout senti : l’hiver, le printemps et l’été ;
J’ai tout trouvé, nul mur ne m’ayant arrêté.
Mais Chance, dis-moi donc de quel nom tu te nommes ?
Je me distrais à voir à travers les carreaux
Des boutiques, les gants, les truffes et les chèques
Où le bonheur est un suivi de six zéros.
Je m’étonne, valant bien les rois, les évêques,
Les colonels et les receveurs généraux
De n’avoir pas de l’eau, du soleil, des pastèques.
Son oeuvre m’amène à cette citation
Pour le dico-citations
Sur l’annuaire pour les Nuls!!!
Le plus beau symbole du peuple ……. Le Pavé ….!!!
…. on lui marche dessus jusqu’à ce que vous vous le preniez sur la gueule …!!!
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